UNE PERIODE CLÉ - MOMENT DÉCISIF POUR L'ORTHOPTIE
Prise de position du SOF

(28/03/2008)

Actuellement, la profession, comme l'ensemble des professions de santé, est amenée à prendre position, avec la tenue des EGOS ("Etats généraux des Organismes de Santé" à but consultatif) et les réponses qui en découleront.

Une motion des professions paramédicales membres de l'UNPS a été publiée à la fin des EGOS. À savoir :
- leur attachement au caractère libéral de l'exercice de leur profession, le paiement à l'acte restant la base de leur rémunération.
- leur opposition au salariat d'un professionnel de santé par un membre d'une autre profession de santé et notament par un médecin.

Bien qu'attaché au caractère libéral de la profession, ceci pose quelques questions à notre syndicat.
Notre objectif a toujours été de collaborer avec les ophtalmologistes pour une prise en charge optimale des troubles de la vision, en tant que acteur de santé privilégié pour le dépistage, l'exploration et le traitement ou suivi de pathologies visuelles tant monoculaires que binoculaires.

À ce jour, le décret de compétences paru en Novembre 2007 et âprement discuté face aux ophtalmologistes et aux opticiens a permis une avancée non négligeable pour l'exercice de notre profession.
Il permet de répondre aux souhaits d'orthoptistes qui y voit une ouverture et une diversité d'exercice, et ce, tout en préservant le choix du mode d'exercice libéral ou salarié.
Notre profession a évolué et la majorité d'entre nous souhaite choisir son mode d'exercice et faire valoir ses compétences pour exécuter les actes délégués parus dans le nouveau décret.

Refuser systématiquement le salariat, au moins pour certains actes, nous parait dangereux et met ainsi en péril notre nouveau décret de compétences.
Bien sûr, nous ferons notre possible pour que la majorité des actes fassent partie de la Nomenclature et puissent être effectués en libéral mais ceci nous parait difficile pour certains actes (tels l'électrophysiologie ou le rétinographie mydriatique).

L'orthoptiste doit devenir un partenaire incontournable de la prise en charge de la santé visuelle. Si nous ne saisissons pas cette opportunité offerte par notre décret de compétences, d'autres professionnels (opticiens, optométristes, infirmiers ou secrétaires...) s'en chargeront et continuerons à "grignoter" un peu plus le domaine réservé à l'orthoptiste.

Nous tenons au choix du mode d'exercice, libéral ou salarié.

Par contre, pour le travail salarié au cabinet d'un médecin, nous ne le concevons pas tel qu'il nous a été présenté au Ministère par le Syndicat des Ophtalmologistes sous le terme de "travail aidé", rôle partagé entre orthoptiste, secrétaire...
Nous demandons aux ophtalmologistes un accord sous forme d'une Charte pour savoir qui fait quoi et dans quelles conditions.
Nous demandons aussi la reconnaissance professionnelle que nous confère notre nouveau décret de compétences, ainsi qu'une reconnaissance pécuniaire tant en libéral qu'en salariat.